Pisciculture

Visite aérienne :

La Société des pêcheurs amateurs du district de Sierre a inauguré en 2018 trois nouveaux bassins d'élevage de truites à la pisciculture de Salquenen. Ces travaux on été financés par l'Office de construction des routes nationales comme mesure de compensation dans le cadre du réaménagement de la zone. Un canal initialement construit par le fondateur du camping Swiss-Plage, alimente la dizaine de bassins qui appartiennent à la pisciculture.

Depuis la fin des travaux, un nouveau système d'acheminement de l'eau garantit l'approvisionnement constant des bassins et protège le canal des activités des castors.

Une pisciculture qui vise l'harmonie avec la nature 

Au premier regard, un visiteur mal averti se demande certainement à quoi servent les grands bassins d'eau situés aux abords du camping Swiss-Plage. Pourtant l'endroit accueille depuis 1976 un élevage de truites qui permet à la Société des pêcheurs amateurs du district de Sierre d'appliquer le plan de repeuplement des cours d'eau. Une fois les truites relâchées dans les cours d'eau du district, elles font également le bonheur des pêcheurs. L'équipe de la pisciculture dit mettre un point d'honneur à travailler en harmonie avec la nature, notamment en évitant autant que possible d'administrer des traitements chimiques aux truites .

Aux petits soins pour les truites

Tous les jours, sauf le dimanche, Julien Surchat et son père Jean-Claude sont aux petits soins pour les truites. Selon les saisons, ils passent chacun entre 2 et 4 heures par jour à la pisciculture, notamment pour nourrir les truites, nettoyer les bassins, vérifier la température de l'eau, filtrer l'eau des alevins et contrôler la santé des poissons. Des tâches capitales puisque , "80% des maladies dépendent de l'entretien".

Bassin d'alevins de 15 jours
Triage de tailles des poissons

Chaque printemps, quelques 100'000 oeufs près d'éclore sont reçus de la pisciculture d'Anniviers. Les alevins naissent dans des aquariums et ont besoin de soins particuliers que leur prodigue Christian Elsig. L'eau des aquariums est régulièrement filtrée et les alevins sont nourris par des automates. Après trois à quatre mois, les alevins entre-temps devenus turritelles sont déplacés dans les bassins à l'air libre. Au fur et à mesure de la croissance, les truites sont triées en fonctions de leur taille. Plus les bassins sont larges, grands et profonds et plus les truites vont bien grandir. Elles passent jusqu'à trois ans dans la pisciculture, afin d'obtenir la taille souhaitée, et sont ensuite relâchées.

Une tonne et demi de grande truites mise à l'eau

La quantité de poissons à remettre à l'eau est définie pour chaque tronçon de cours d'eau par le plan de repeuplement étable tous les cinq ans par le Service de la chasse, de la pêche et de la faune. Chaque printemps, quelque 40'000 alevins, 25'000 petites truites et 1500 kg de truites de mesure sont réintroduits dans le Rhône, les canaux de plaine, les rivières, les torrents et dans certains lac de montagne du district.

Avant l'ouverture de la pêche, une dizaine de bénévoles acheminent les truites par pick-up, camionnette, remorque dans des bacs oxygénés jusqu'au cours  d'eau où elles seront relâchées.

Plusieurs paramètres importants doivent être pris en compte pour garantir une bonne mise à l'eau, notamment le niveau et la température de l'eau. Les truites ont en effet tendance à dévaler en se laissant entraîner par le courant si le niveau d'eau est trop haut. Au final, entre 50 et 80% des truites relâchées seront recapturées par les pêcheurs. Peu de truites survivront à l'hiver, notamment en raison des purges, mais une partie parviendra à se reproduire. Il y a quand même des poissons sauvages qui naissent dans nos rivières. Nous, on donne un coup de pouce.

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